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Compiègne
mercredi, 23 avril, 2025

L’histoire de Bienville chapitre III

A lire

Bernard BLAY
Bernard BLAY
Directeur de Publication

Pouvons-nous nous dispenser aussi, puisque nous parlons de Bienville, de rapporter la légende, si souvent racontée déjà, de Jehan et de Jehanette les petits pastours de Bienville. Lefebvre Saint-Ogan, dans son ouvrage sur Compiègne l’a redite ; Coët également.


La voici dans toute sa naïveté :
Deux enfants du village, Jehan et Jehannette, élevés ensemble, partageant les mêmes jeux, gardaient en commun les troupeaux de Bienville. Tous deux ils s’en allaient et rêvaient sur les pentes du Ganelon, et petit à petit, leur touchante intimité devint de l’amour, avant même qu’ils aient pu s’en douter. Ils s’aimaient et espéraient bientôt être unis par messire le curé du lieu, lorsque, la fortune s’abattit sur la chaumine de Jehannette. Le père de la petite fit un héritage dont on rirait sans doute aujourd’hui, mais qui devait être bien gros pour l’époque. Il ne pouvait plus être question alors d’union entre le pauvre Jehan et la pastourelle devenue une riche héritière. Aussi, lorsque le berger vint demander la main de sa promise, le père, infatué de sa fortune nouvelle, lui répondit qu’il aurait sa fille que le jour où il posséderait les trésors du Ganelon.
En effet, la légende voulait que dans les flaucs de la colline, « des écus, des joyaux précieux aient été enfouis depuis bien longtemps. Ces trésors Jehan les chercha, explorant sans cesse le mont qu’il connaissait si bien et ne retrouvant en chaque lieu que le souvenir de l’aimée, souvenir qui ravivait encore son chagrin.
Jehan avait bien entendu dire qu’un moyen de trouver les trésors perdus était de donner son âme au Malin qui, en échange, vous rendait riche. Mais, pareil pacte ne pouvait être consenti par un bon chrétien comme le berger de Bienville et, à donner son âme au diable, il préférait mourir au service de la patrie.
Il se fit donc homme d’armes et s’en alla sur les champs de bataille servir le roi. Il cherchait l’oubli et ne le trouvait point ; la mort ne voulait point de lui davantage et, le soir de chaque bataille, il laissait égarer sa pensée vers son village de Bienville, là où pleurait sans doute Jehannette, sa douce fiancée
Un jour Jehan sauva son capitaine d’une mort certaine. Le noble seigneur, qui admira son courage, lui fut reconnaissant de ce service. Pour le récompenser, il lui fit un riche présent et intervint lui-même auprès du père de Jehanette, qui ne refusa plus alors son consentement. Bientôt le mariage se fit.
Jehan n’avait su trouver les trésors du Ganelon; ils sont toujours enfouis en leur antre mystérieux ; mais il avait trouvé mieux, une femme aimante et quelques souvenirs de gloire récoltés çà et la à l’ombre des étendards fleurdelysés.

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