En 2018 Claude Dupront annonçait que la charte zéro phyto était en application dans la commune . Ce n’était nullement une démarche volontaire mais n’y plus n’y moins que la mise en application de la loi Labbé (Sénateur EELV à l’époque) du 6 Février 2014 .
La loi Labbé* modifiée par l’article 68 de la LTE** et la loi Pothier*** interdit à partir du 01/01/2017 aux personnes publiques d’utiliser/faire utiliser des produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, forêts, promenades et voiries ( sauf pour des raisons de sécurité …) accessibles ou ouverts au public. Retrouvez la loi ici
Les produits phytosanitaires de biocontrôle, à faibles risques et autorisés en agriculture biologique restent cependant utilisables, ainsi que tous les autres produits de protection des plantes (macro-organimes, substances de base).
Dans le bulletin annuel 2019 de l’ARC on pouvait voir en illustration des propos du Maire la photo d’un désherbeur thermique qui avait été utilisé en 2018 dans les rues de la commune , certes pas très adapté aux surfaces à traiter , bonjour les TMS (Troubles Muscolo-Squelettiques) pour l’opérateur mais on imaginait que c’était une phase de tests. Tests qui n’ont pas été probants puisque nous avons été nombreux à constater une repousse très rapide des mauvaises herbes après traitement.
En 2019 plus de désherbeur thermique car ce dernier avait été volé ainsi que le tracteur tondeuse et le véhicule de la commune. Vous ne le saviez pas ? Normal la municipalité ne communique pas et ne veut visiblement pas effrayer la population car la sécurité dans la commune n’est pas celle que l’on croit mais cela fera l’objet d’une édition spéciale.
Durant l’été 2019 nous avons donc pu voir un employé municipal désherber manuellement les mauvaises herbes présentes sur les trottoirs et ce en pleine canicule. Certains habitants ont d’ailleurs été sollicités par cet employé pour lui donner de l’eau. C’était hallucinant !!!
Dans la démarche de la charte zéro phyto on pouvait imaginer que nos élus continuent dans la voie du désherbage thermique avec du matériel qui soit non seulement plus adapté aux besoins, mais également plus efficace. Des solutions existent et sont utilisées par de très nombreuses communes comme le désherbage par la vapeur d’eau.
Et bien que nenni , vendredi 19 Juin, les adjoints Leroux et Quillet ont pulvérisé dans les rues de la commune un désherbant qu’ils qualifient de « Bio » et qui s’avère être en fait de l’acide pelargonique. Acide gras extrait du géranium ou grâce à la chimie verte à partir d’huile de colza (méthode la plus répandue).
C’est un produit irritant. Il peut causer de sévères dommages aux muqueuses s’il est ingéré. Produit dangereux décrié par les militants écologistes EELV.
Conçus pour être sans risque pour l’Homme, ce produit ne doit toutefois pas être utilisé pendant les périodes de vol des abeilles afin de les préserver, ainsi que les autres insectes pollinisateurs. Traiter avant que les plantes ne rentrent en période de floraison. Ce produit est non-sélectif, traduire, il attaque même les jolies vivaces si elles se trouvent sur le trajet. L’acide pélargonique détruit la faune du sol . Ne pas laisser les animaux domestiques marcher dessus.
(Les données éco-toxicologiques, indiquent une dangerosité vis à vis des écosystèmes aquatiques plus importante que celle du glyphosate ).
Ce produit n’est pas utilisable en agriculture biologique et doit être utilisé avec précaution . Interdit d’utilisation sur les surfaces imperméables tel que le bitume, le béton, les pavés à proximité d’un point d’eau.
Conclusion : Bio ou pas Bio un désherbant reste un produit phytosanitaire et ne sera jamais écologique alors Monsieur le Maire merci de respecter la charte zéro phyto et mettez en place les moyens pour y parvenir. Au regard de la dangerosité du produit vous auriez pu prévenir la population !
