9.5 C
Compiègne
samedi, 7 décembre, 2024

Le Manoir de Bienville

A lire

Bernard BLAY
Bernard BLAY
Directeur de Publication

I / Histoire

La terre de Bienville appartenait aux religieux de l’Abbaye St Denis depuis qu’un diplôme de 863, fait par Charles Le Chauve, leur avait été donné.
Vers 1261, Colard Pierre de Bienville, écuyer et seigneur du lieu va remplacer les bâtiments agricoles de l’Abbaye de ST Denis par une maison forte avec « donjon, murailles, et pont levis sur l’Aronde ».
A la din du XV, début du XVI, le sire de Wallon va démolir ces constructions défensives devenues inutiles du fait de l’évolution de l’artillerie, et les remplacer par une maison de plaisance. Il gardera malgré tout, la tour escalier symbole de noblesse et construira un pigeonnier, montrant par là qu’il a le droit de Haute justice. Les chroniqueurs anciens rappellent qu’il rendait la justice sous un orme séculaire situé dans une rue qui porte encore le nom de l’ormeau.

LE manoir va successivement appartenir aux descendants de la famille Wallon jusqu’en 1714 où le commissaire des guerres Duprez en fait l’acquisition, puis c’est son gendre le comte Dauger, lieutenant général du royaume qui sera propriétaire jusqu’en 1863 où le fermier Delahaye achètera la ferme. Il restera propriétaire jusqu’en 1974.

II / Description

Manoir construit à la mode de l’époque, sous le règne de Louis XII, en brique et en pierre. Brique pour les parties pleines et pierre pour les angles et les ouvertures.
Un corps de logis principal sûrement refait au XVII, regardant vers l’occident et une aile plus ancienne en retour d’équerre.
Dans l’angle formé par les deux bâtiments, une tourelle quadrangulaire dite “tour de noblesse” en brique et cordons de pierre, ornée de fenêtres à meneaux et d’une petite meurtrière.
La porte d’entrée devait être ornée avant la révolution des armes de la famille seigneuriale avec la devise qui ornait autrefois le manteau de la cheminée de la grande salle “Rien sans peyne”.
A l’intérieur de la tour, escalier à vis de St Gilles en pierre de taille, permettant l’accès aux différents étages des deux bâtiments.
La toiture du plus ancien bâtiment est remarquable par ses remparts à redents, garnis de petits toits en batière.
Dans la cour, autrefois, le pigeonnier trônait rappelant le droit seigneurial de posséder un pigeonnier, montrant l’étendu et la richesse du domaine.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez saisir votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici


spot_img

Articles récents

Manganèse , bout du tunnel en vue mais pas pour tout le monde.

Vous l'avez certainement appris ou vu , les canalisations d'eau des années 50, tapissées de Manganèse rue de Fauvillé et ruelle du moulin ainsi que celle de la rue de l'Aronde (bien que plus...
spot_imgspot_img
- Information -spot_img